Les Quatre Vérités - Numéro 1 - La promotion sociale par l'entreprise privée

De Catallaxia
Révision datée du 17 janvier 2010 à 18:45 par Lexington (discussion | contributions) (Page créée avec « {{titre2|La promotion sociale par l'entreprise privée|Article du numéro 1 des ''Quatre Vérités|Revue publiée entre 1974 et [[:wl:19... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.


Les Quatre Vérités - Numéro 1 - La promotion sociale par l'entreprise privée
La promotion sociale par l'entreprise privée


Anonyme
Article du numéro 1 des Quatre Vérités


L'opinion publique est très favorable à la promotion à partir des couches les plus modestes de la société. Or les statistiques montrent que « les patrons de l'industrie et du commerce » ont en France une origine beaucoup plus modeste que les « cadres supérieurs » des grandes entreprises et de l'Administration.

En effet, le secteur des entreprises à capital personnel et familial est le seul où la promotion ne soit pas faite suivant le principe mandarinal. Dans l'Administration et dans tout ce qui dépend d'elle, on réserve en fait les postes de direction aux forts en thèmes, généralement issus de milieux aisés, ne laissant guère de chances à ceux qui n'ont pas pu à 23 ans se classer par concours dans la caste des « grands diplômés ».

Les statistiques indiquent qu'environ 30% des entreprises privées existant en 1974 sont dirigées par les hommes qui les ont fondées. Et ces hommes entreprenants sont fréquemment issus de milieux modestes : ouvriers du bâtiment ou de la mécanique se mettant à leur compte, agents de maitrise, employés, cadres moyens et jeunes diplômés fondant leur affaire dans le commerce ou les services ; ou encore héritiers d'une modeste PME qui décuplent ou centuplent l'affaire qu'ils ont reçue.

Fonder une entreprise est, avec la carrière politique ou syndicale, la seule voie pouvant mener loin ceux qui n'ont pas « les grands diplômes » ; voie assez ouverte, puisqu'il se fonde plus de 11 000 entreprises par an.

De même, entrer comme salarié dans une entreprise privée est le seul plan de carrière crédible pour ceux qui, n'ayant guère de diplômes, mais se sentant des capacités, demandent à être jugés sur leurs résultats : car l'entreprise reste le lieu où l'on peut être apprécié selon ses œuvres concrètes, et non pas seulement classé selon ses papiers.

De ce fait, l'entreprise privée est la voie de promotion des sous-privilégiés, et aussi d'intégration des étrangers à la communauté nationale : combien d'immigrés d'Europe Latine, d'Europe Centrale et d'Afrique du Nord sont devenus des Français utiles et sincères parce qu'il leur a été possible de fonder une entreprise ou d'acquérir la maitrise d'un métier, alors que le monde bureaucratique ne pouvait leur offrir que la dernière place ?

Si le rôle de l'entreprise privée dans notre société devait reculer, ou si son statut devait se rapprocher de celui de la fonction publique, on verrait se fermer l'une des principales voies de promotion sociale et d'ouverture de notre société sur la communauté internationale.

wl:Les Quatre Vérités