Différences entre les versions de « Philippe Simonnot:22 mai 1670 : Louis XIV achète le roi d'Angleterre pour 2 millions de livres tournois »

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{{titre2|22 mai 1670 : Louis XIV achète le roi d'Angleterre pour 2 millions de livres tournois|[[Philippe Simonnot]]|Extrait de ''Vingt et un siècles d'économie''}}
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''I want my money back''. Qui ne se souvient de Margaret Thatcher réclamant à l'Europe qu'elle lui rende sa monnaie ? Peut-être avait-elle en mémoire la manière subtile dont Charles II, roi d'Angleterre dans les années 1670, soutirait de l'argent à Louis XIV. On aurait pu ne jamais rien savoir de cette corruption au plus haut niveau si des indiscrétions calculées n'avaient été commises, qui eurent de grandes conséquences non seulement sur le régime monarchique anglais, mais aussi sur l'avenir de l'économie mondiale.


La principale puissance guerrière dans le troisième tiers du XVIIe siècle, c'est la France, gouvernée par le « plus grand roi de l'Univers ». Les fastes de Versailles donnent une image juste et fausse du règne. Juste parce qu'ils manifestent aux yeux du monde la suprématie politique à laquelle est parvenue le royaume. Fausse, car tout en étant le soleil d'une cour éblouie, Louis est un authentique chef de guerre. Sur le terrain, il risque sa vie pour montrer à ses soldats le « chemin de l'honneur ». Les combats l'arracheront à la Cour 97 jours en 1672, 166 jours en 1673, 69 jours en 1674, 72 jours en 1675, 84 jours en 1676, 93 jours en 1677, 60 jours encore en 1678.
Toutefois, il manque à cette force le nerf de la guerre. Car la première puissance économique et financière, c'est la petite Hollande qui a su bâtir un immense empire par son commerce. La flotte batave équivaut toutes les autres flottes européennes réunies. On a surtout retenu de cette période la célèbre spéculation sur les tulipes : le cours de certains bulbes est passé en quelques mois de 1635-1636 de 15 à 6 000 florins pour ensuite chuter en 1637 dans un krach retentissant. En fait, comme de récentes recherches l'ont montré<ref>Jan de Vries, Ad van der Woude, ''The First Modern Economy Success, Failure, and Perseverance of the Dutch Economy, 1500-1815'', Cambridge University Press, 1997.</ref>,
== Notes et références ==
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Version du 14 août 2008 à 09:43

Philippe Simonnot
né en 1939
Simonnot.png
Auteur anarcho-capitaliste
Citations
« Je pense que si Constitution il doit y avoir, elle doit être de type hayékien, c’est-à-dire le moins possible soumise aux aléas de la politique conjoncturelle et forgée sur des principes garantissant les libertés individuelles, la liberté des échanges et les droits de propriété. »
Galaxie liberaux.org
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Philippe Simonnot:22 mai 1670 : Louis XIV achète le roi d'Angleterre pour 2 millions de livres tournois
22 mai 1670 : Louis XIV achète le roi d'Angleterre pour 2 millions de livres tournois


Anonyme


Extrait de Vingt et un siècles d'économie

I want my money back. Qui ne se souvient de Margaret Thatcher réclamant à l'Europe qu'elle lui rende sa monnaie ? Peut-être avait-elle en mémoire la manière subtile dont Charles II, roi d'Angleterre dans les années 1670, soutirait de l'argent à Louis XIV. On aurait pu ne jamais rien savoir de cette corruption au plus haut niveau si des indiscrétions calculées n'avaient été commises, qui eurent de grandes conséquences non seulement sur le régime monarchique anglais, mais aussi sur l'avenir de l'économie mondiale.

La principale puissance guerrière dans le troisième tiers du XVIIe siècle, c'est la France, gouvernée par le « plus grand roi de l'Univers ». Les fastes de Versailles donnent une image juste et fausse du règne. Juste parce qu'ils manifestent aux yeux du monde la suprématie politique à laquelle est parvenue le royaume. Fausse, car tout en étant le soleil d'une cour éblouie, Louis est un authentique chef de guerre. Sur le terrain, il risque sa vie pour montrer à ses soldats le « chemin de l'honneur ». Les combats l'arracheront à la Cour 97 jours en 1672, 166 jours en 1673, 69 jours en 1674, 72 jours en 1675, 84 jours en 1676, 93 jours en 1677, 60 jours encore en 1678.

Toutefois, il manque à cette force le nerf de la guerre. Car la première puissance économique et financière, c'est la petite Hollande qui a su bâtir un immense empire par son commerce. La flotte batave équivaut toutes les autres flottes européennes réunies. On a surtout retenu de cette période la célèbre spéculation sur les tulipes : le cours de certains bulbes est passé en quelques mois de 1635-1636 de 15 à 6 000 florins pour ensuite chuter en 1637 dans un krach retentissant. En fait, comme de récentes recherches l'ont montré[1],

Notes et références

  1. Jan de Vries, Ad van der Woude, The First Modern Economy Success, Failure, and Perseverance of the Dutch Economy, 1500-1815, Cambridge University Press, 1997.

wl:Philippe Simonnot

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