catallaxia:Citations du jour/mars

Citations du mois de mars.


[modifier]1 mars


« Il n'existe pas de « droit à un emploi » ; il y a seulement le droit de libre échange, c'est-à-dire le droit d'un homme d'accepter un emploi si quelqu'un choisit de l'engager. »

Ayn Rand
[modifier]2 mars


« Il est pour le moins curieux d'appeler principe de précaution un concept nous invitant à ignorer les risques de l'interdiction. De plus, son application doit entraver le développement des moyens permettant de se prémunir contre les risques. Ces moyens sont l'assurance, le développement de la connaissance des risques, l'augmentation de l'investissement. Ils se développent avec le respect de la propriété privée et permettent développement économique et prospérité. Sans liberté économique et sans la responsabilité que le cadre légal établit et exige de la part de chaque individu, il n'y a pas de bonne gestion du risque. On ne peut donc que recommander aux partisans du principe de précaution de l'appliquer jusqu'au bout de sa logique, c'est-à-dire de ne pas le faire appliquer tant qu'ils n'ont pas prouvé qu'il est sans danger. A eux de prouver qu'il est inoffensif. »

Institut Économique Molinari
[modifier]3 mars


« L’histoire nous apprend que la pensée libérale, contrairement à sa caricature, est apparue avec l’idée de protéger les faibles contre les puissants, avec l’affirmation que la personne possède, en tant que telle, des droits opposables à tout pouvoir. Ainsi, la pensée libérale entend protéger la plus petite des minorités, la personne humaine, contre les arbitraires possibles du pouvoir, fût-il un pouvoir démocratique. »

Alain Madelin
[modifier]4 mars


« Quand les législateurs s'efforcent de ravir et de détruire les choses qui appartiennent en propre au peuple, ou de le réduire dans l'esclavage, sous un pouvoir arbitraire, ils se mettent dans l'état de guerre avec le peuple qui, dès lors, est absous et exempt de toute sorte d'obéissance à leur égard, et a le droit de recourir à ce commun refuge que Dieu a destiné pour tous les hommes, contre la force et la violence. [...] [Le pouvoir] est dévolu au peuple qui a le droit de reprendre sa liberté originaire, et par l'établissement d'une nouvelle autorité législative, tel qu'il jugera à propos, de pourvoir à sa propre conservation et à sa propre sûreté, qui est la fin qu'on se propose quand on forme une société politique. »

John Locke
[modifier]5 mars


« Il n'est tout simplement pas vrai que nous ayons un droit quelconque à ne pas être copiés ; le seul droit légitime que nous possédions est celui de faire tout ce que nous pouvons faire pour empêcher les autres de s'approprier la valeur de notre invention (ou création) en utilisant les ressources qui sont légitimement les nôtres, sans porter atteinte à leurs propres droits. »

Henri Lepage
[modifier]6 mars


« L'exclusivité [du brevet] viole le droit naturel d'un individu de découvrir et exploiter les fruits de son travail ou de son intelligence ou d'imiter quelqu'un d'autre. Cet acte d'un concurrent ne prive pas l'inventeur des fruits de son travail, il le prive de gains à l'échange exactement comme un concurrent peut le faire dans n'importe quelle activité. »

Bertrand Lemennicier
[modifier]7 mars


« Si certains ont le "droit" de vivre aux dépens du travail des autres, cela veut dire que ces autres sont privés de leurs droits et condamnés à travailler comme des esclaves. Tout prétendu "droit" d'un homme, qui nécessite de violer les droits d'un autre homme, n'est pas, et ne peut pas être un droit. Personne ne peut avoir le droit d'imposer une obligation que l'on n'a pas choisie, un devoir sans récompense ou une servitude involontaire. II ne peut pas y avoir de "droit de réduire des hommes à l'esclavage". »

Ayn Rand
[modifier]8 mars


« Dans plus de la moitié des pays européens, des solutions ont été trouvées pour concilier la liberté de protester et la liberté d'utiliser un service public légitimement dû. La France est ici encore une triste exception, où le dialogue social tourne systématiquement au dialogue de sourds, où des syndicats peu représentatifs (8% des salariés syndiqués, contre 35% en Italie) lancent des grèves avec des préavis très brefs, soit cinq jours dans la fonction publique (plus des deux tiers des grèves annuelles). Par ailleurs, la France détient le triste record européen du nombre de grèves (plus d'un millier en 2001). Cette fièvre hexagonale, faite de barricades, de coups de semonce et de rapports de force, a la vie dure. »

Edouard Fillias
[modifier]9 mars


« Les libéraux comprennent bien que tous les hommes n'observent pas la loi d'eux-mêmes et qu'il faudra user, contre ceux qui la transgressent, de la coercition et de la crainte. Le point sur lequel ils diffèrent des absolutistes est que ces derniers (...) tendent à considérer tous les hommes comme des délinquants. Au fond, les deux conceptions sont très profondément disparates, l'une "optimiste, l'autre "pessimiste", l'une humaniste, l'autre antihumaniste (que ce soit par radicalisme chrétien "augustien" ou, comme chez Nicolas Machiavel, Hobbes et leurs disciples modernes, par matérialisme). »

Philippe Nemo
[modifier]10 mars


« Le droit naturel est tellement immuable qu'il ne peut pas même être changé par Dieu. Quelque immense, en effet, que soit la puissance divine, on peut dire cependant qu'il y a des choses sur lesquelles elle ne s'étend pas (...) De même donc que Dieu ne pourrait pas faire que deux et deux ne soient pas quatre, de même il ne peut empêcher que ce qui est essentiellement mauvais ne soit mauvais. »

Grotius
[modifier]11 mars


« Parler de droits là où ce dont il s'agit n'est fait que d'aspirations qui ne peuvent être satisfaites en dehors d'un système motivant les volontés, c'est non seulement détourner l'attention des seules sources effectives de la richesse souhaitée à tous, mais encore dévaloriser le mot de "droit", alors que maintenir le terme dans son sens strict est de la plus haute importance, si nous voulons sauvegarder l'avenir d'une société libre. »

Friedrich A. Hayek
[modifier]12 mars


« L’État est le maître de mon esprit, il veut que je croie en lui et m’impose un credo, le credo de la légalité. »

Max Stirner
[modifier]13 mars


« Dans un monde où le "stock législatif" atteint près de 8 000 textes, où le Journal officiel crache 300 pages de nouvelles lois chaque année, la loi ne protège plus personne, bien au contraire, elle devient un grand élément d'incertitude. La difficulté essentielle (...) vient justement de ce que, aujourd'hui, seule une personne très, très riche peut se payer les avocats qu'il faut pour se débrouiller dans le maquis législatif. La formule de Lacordaire (« c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ») est inversée : aujourd'hui, c'est la loi qui opprime. »

Antoine Cassan
[modifier]14 mars


« La meilleure place, pour un gréviste, ce moustique jaune et nuisible, c'est le camp de concentration. »

Léon Trotski, dans la Pravda du 12 Février 1920
[modifier]15 mars


« Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir ? »

Jean-Jacques Rousseau
[modifier]16 mars


« La spirale des faux droits est un des effets du socialisme. Repoussant la loi du marché et développant sans cesse l'action étatique, le système fabrique en permanence l'inondation des lois qui spolient les uns au détriment des autres. »

Michel de Poncins
[modifier]17 mars


« Imaginons un être surdoué qui mémorise instantanément la musique d'une sonate et est capable de la restituer à l'identique uniquement à partir de sa mémoire. Au nom de quoi l'auteur pourrait-il - sauf s'il a pris auparavant la peine de lui faire signer un engagement contractuel - lui interdire par exemple de la fredonner en public ? de se mettre au piano pour jouer le morceau ? de l'enregistrer sur l'ordinateur qui lui appartient ? de le graver sur un disque et en faire cadeau à des copains ? de limiter le nombre de copies réalisées ? Déterminer par avance ce que l'auditeur - ou le lecteur - a le droit de faire ou de ne pas faire avec ce qu'il a mémorisé dans son esprit - et qui est donc bien, désormais, proprement sien - revient de fait à confier au premier un droit de contrôle explicite sur ses gestes, les mouvements de son corps, son activité mentale, et donc à le priver de tous les attributs premiers de sa liberté personnelle. »

Henri Lepage
[modifier]18 mars


« Faux concept, le principe de précaution crée des problèmes réels. Il étend le pouvoir de contrôle de l'Administration, lui donne, comme du reste aux juges, un pouvoir de décision discrétionnaire, car l'évaluation des risques reste arbitraire. Ce principe "souverain" (absolutiste) étouffe l'innovation, freine le développement des échanges avec l'étranger, ne tient pas compte des risques liés à l'interdiction d'un produit, et aboutit à une société stagnante, malthusienne, soumise à la psychose de la peur. »

Gérard Bramoullé
[modifier]19 mars


« Il est très faux que tout Empire dépende du consentement de ceux sur qui on l'exerce. Cela n'a lieu qu'à l'égard de l'autorité humaine qui, étant établie entre des créatures naturellement égales, n'est légitime qu'autant qu'elle est fondée sur une convention, par laquelle ceux qui en dépendent se sont dépouillés du droit et du pouvoir qu'ils avaient de résister à quiconque voudrait les réduire sous son obéissance. Mais osera-t-on soutenir que Dieu n'a aucun droit de commander à sa créature, à moins qu'elle ne se soumette volontairement à son empire ? »

Pufendorf
[modifier]20 mars


« On a défini les lois l'expression de la volonté générale. C'est une définition très fausse. Les lois sont la déclaration des relations des hommes entre eux. Du moment où la société existe, il s'établit entre les hommes certaines relations ; ces relations sont conformes à leur nature, car si elles n'étaient pas conformes à leur nature, elles ne s'établiraient pas. Les lois ne sont autre chose que ces relations observées et exprimées. Elles ne sont pas la cause de ces relations qui au contraire leur sont antérieures. Elles déclarent que ces relations existent. Elles sont la déclaration d'un fait. Elles ne créent, ne déterminent, n'instituent rien, sinon des formes pour garantir ce qui existait avant leur institution. Il s'ensuit qu'aucun homme, aucune fraction de la société, ni même la société entière ne peut, à proprement parler et dans un sens absolu s'attribuer le droit de faire des lois. Les lois, n'étant que l'expression des relations qui existent entre les hommes et ces relations étant déterminées par leur nature, faire une loi nouvelle, c'est seulement une déclaration nouvelle de ce qui existait précédemment. La loi n'est point à la disposition du législateur. Elle n'est point son oeuvre spontanée. Le législateur est pour l'ordre social ce que le physicien est pour la nature. Newton lui-même n'a pu que l'observer et non déclarer les lois qu'il reconnaissait ou croyait reconnaître. Il ne s'imaginait pas sans doute qu'il fût le créateur de ces lois. »

Benjamin Constant
[modifier]21 mars


« chaque fois que les législateurs tentent de saisir et de détruire les biens du peuple, ou de le réduire à l'esclavage d'un pouvoir arbitraire, ils entrent en guerre contre lui ; dès lors, il est dispensé d'obéir et il n'a plus qu'à se fier au remède que Dieu a donné à tous les hommes contre la force et la violence. Aussi, dès que le pouvoir législatif transgresse cette règle fondamentale de la société, dès que l'ambition, la peur, la folie, ou la corruption l'incitent à essayer, soit de saisir lui-même une puissance qui le rende absolument maître de la vie des sujets, de leurs libertés et de leurs patrimoines, soit de placer une telle puissance entre les mains d'un tiers, cet abus de confiance le fait déchoir des fonctions d'autorité dont le peuple l'avait chargé à des fins absolument opposées ; le pouvoir fait retour au peuple, qui a le droit de reprendre sa liberté originelle et d'établir telle législature nouvelle que bon lui semble pour assurer sa sûreté et sa sécurité, qui sont la fin qu'il poursuit dans l'état social. »

John Locke
[modifier]22 mars


« Les lois ne sont pas faites pour défendre les individus contre l'État, mais pour défendre l'État contre les individus. »

Molotov
[modifier]23 mars


« Certes, le droit du plus fort est exécrable. Mais en quoi le droit du plus faible lui serait-il supérieur ? Dans l’un ou l’autre cas, il ne s’agit aucunement de droits. Ce ne sont que des abus. Les uns abusent de leur force et les autres de leur faiblesse, les uns comme les autres comptant sur notre lâcheté. »

Pierre Lance
[modifier]24 mars


« La Loi, c'est la force commune organisée pour faire obstacle à l'Injustice — et pour abréger, la Loi, c'est la Justice. (...) La Loi, c'est donc uniquement l'organisation du droit individuel préexistant de légitime défense. »

Frédéric Bastiat
[modifier]25 mars


« Tous les grands gouvernements du monde - ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier - n'ont été que des bandes de voleurs, associés afin de piller, de conquérir et de réduire leurs frères humains en esclavage. Et leurs lois, comme ils les appellent, ne représentent que les ententes qu'ils ont jugé nécessaire de conclure afin de maintenir leur organisation et d'agir de concert pour dépouiller les autres et les réduire en esclavage, et pour assurer à chacun sa part convenue du butin. Toutes ces lois n'imposent pas plus d'obligations que n'en créent les ententes que les brigands, les bandits et les pirates jugent utile de conclure entre eux. »

Lysander Spooner
[modifier]26 mars


« Le droit naturel s'entend de deux manières. D'une part, il s'agit d'un produit de l'ordre spontané, d'une loi naturelle qui se découvre par un processus de développement spontané du droit à la manière de la Common Law britannique. D'autre part, le droit naturel anarcho-capitaliste réfère aussi à un ensemble de principes fondamentaux – des principes lockéens chez Rothbard – accessibles à la raison et sur la base desquels peut ensuite s'arranger le développement spontané des règles de droit. Autrement dit, le développement du droit relèverait de la jurisprudence des tribunaux privés qui découvriraient la loi et corrigeraient le droit coutumier à lumière des principes rationalistes du droit libertarien. De là, selon Rothbard, résulterait un « code de lois » dérivé à la fois du droit coutumier et de l'éthique rationaliste libertarienne. »

Pierre Lemieux
[modifier]27 mars


« Il est vrai que brevets et droits d'auteur sont tous deux des droits de propriété exclusifs et il est également vrai que ces droits de propriété concernent des innovations. Mais il existe une différence cruciale quant à leur mise en application légale. Si un écrivain ou un compositeur pense que son droit d'auteur a été violé et qu'il entreprend des poursuites légales, il doit "prouver que l'accusé a eu 'accès' à l'oeuvre prétendument contrefaite. Si l'accusé a créé quelque chose d'identique à l'oeuvre du plaignant par pur hasard, il n'y a pas de contrefaçon." Les droits d'auteur, en d'autres termes, ont pour base des poursuites judiciaires pour vol implicite. Le plaignant doit prouver que l'accusé a volé sa création en la reproduisant et en la vendant, en violation d'un contrat que lui ou un autre avait signé avec le vendeur initial. Mais si l'accusé arrive indépendamment à la même création, le plaignant n'a pas de privilège de droit d'auteur qui puisse interdire à l'accusé d'utiliser et de vendre sa production. »

Murray Rothbard
[modifier]28 mars


« La démocratie libérale, c'est le droit du plus faible, le droit de la minorité, et celui de la plus petite des minorités : la personne humaine. »

Alain Madelin
[modifier]29 mars


« L'état de nature, par rapport à ceux qui vivent hors de toute société, n'est point la guerre, mais la paix, dont les principales lois se réduisent à ceci: de ne faire aucun mal à ceux qui ne nous en font point; de laisser chacun dans une paisible jouissance de ses biens; de tenir ponctuellement ce à quoi on s'est engagé; enfin, d'être porté à rendre service à notre prochain, autant que des obligations plus étroites et plus indispensables nous le permettent. »

Pufendorf
[modifier]30 mars


« Selon une idéologie que l’écrivain Joseph Sobran qualifie de "victimologie officielle", certains groupes d’individus sont désignés comme Victimes d’Etat, on pourrait dire "Victimes en carte". Ces groupes, toujours plus nombreux, sont censés être, ou avoir été, les victimes d’autres groupes appelés Oppresseurs officiels. Le devoir de l’Etat est alors de déverser richesses, emplois, postes et privilèges innombrables sur la tête des Victimes aux dépens, bien entendu, des prétendus Oppresseurs. C’est une forme particulièrement grotesque de réparation ou de compensation puisque les "Oppresseurs" n’ont personnellement fait aucun tort à quiconque et que les "Victimes" n’ont jamais souffert de leur fait. Privilèges et pénalités sont distribués sous le seul prétexte que de groupes similaires pourraient avoir été des victimes ou des oppresseurs dans le passé – un passé parfois fort lointain. Par-dessus le marché, on n’a jamais fait mention d’une date à laquelle cesseraient ces "réparations", apparemment destinées à se perpétuer à jamais, ou du moins jusqu’à ce que la communauté des Victimes soit déclarée en tous points "égale" à celle des Oppresseurs. Comme c’est la "nouvelle classe dirigeante" qui devrait faire cette déclaration, alors qu’elle est installée dans un système de redistributions massives, tout en prélevant au passage de coquets pourcentages en "frais de dossier", on peut être sûr que le bulletin de victoire finale ne sera jamais publié. A ce jour, l’ensemble des Victimes officielles inclut (je tiens à rappeler qu’étant moi-même Juif je suis une Victime Officielle, et donc officiellement autorisé à dire ces choses) : les Noirs, les Juifs, les Asiatiques, les femmes, les jeunes, les vieillards, les "sans-abri", les homosexuels et – dernière catégorie – les "handicapés". Ce qui permet d’identifier les Oppresseurs comme étant des Blancs mâles, d’âge moyen, hétérosexuels, chrétiens, non handicapés et ayant un logement. »

Murray Rothbard
[modifier]31 mars


« La loi n'est point à la disposition du législateur. Elle n'est point une oeuvre spontanée. Le législateur est pour l'ordre social ce que le physicien est pour la nature. Newton lui-même n'a pu que l'observer et non déclarer les lois qu'il reconnaissait ou croyait reconnaître. Il ne s'imaginait pas sans doute qu'il fût le créateur de ces lois. »

Benjamin Constant