Milton Friedman:Milton Friedman inflationniste

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Milton Friedman
né en 1912
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Auteur libéral classique
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« Difficile de justifier un impôt progressif dont le seul but est de redistribuer les revenus. »
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Milton Friedman:Milton Friedman inflationniste
Milton Friedman inflationniste


Anonyme
Jude Wanniski


Article paru le 28 octobre 1999 sur le site de Jude Wanniski en anglais sur Internet, et adressé le 1er février 2000 à Larry Lindsey du Wall Street Journal (WSJ).
traduit par Hervé de Quengo

La voix solitaire de Milton Friedman ?

Dans votre éditorial du Wall Street Journal, sur le Le Boom de 17 années, vous commencer par dire que le Président Bill Clinton s'attribuera le boom économique quand il fera son discours sur l'état du pays ce soir. Il le fit. Mais, tandis que je continuais à vous lire, cherchant à qui vous attribueriez ce boom, je n'ai pas trouvé trace d'un seul nom des "théoriciens de l'offre" (supply-siders) initiaux ni de Ronald Reagan. A la place, j'ai trouvé cette phrase monstrueuse : "Les économistes ont commencé à considérer la gestion du "côté de l'offre" des prévisions d'inflation d'une part, de l'offre de travail et de capital d'autre part, comme au moins aussi importante que la gestion "du côté de la demande" par les dépenses. La voix solitaire de Milton Friedman est devenue un choeur, et l'administration Reagan l'a traduite en politique."

Larry, cette expansion économique de 17 années n'a ABSOLUMENT RIEN A VOIR AVEC LA VOIX SOLITAIRE DE MILTON FRIEDMAN. C'est en fait Friedman et son idée monétariste abrutie selon laquelle il est possible de gérer parfaitement l'économie nationale en augmentant la masse monnétaire de 3 % par an qui ont causé la pire inflation de l'histoire mondiale ! Quand il persuada Richard Nixon en 1973 de rompre le lien entre le dollar et l'or, l'économie mondiale entra dans un tourbillon dont elle ne s'est pas encore remise. Il suffit d'observer la pauvreté des cinq sixièmes de la population du globe. Ce n'est que lorsque Ronald Reagan ABANDONNA l'expérience de Friedman en 1983 - lorsque la continuer aurait signifié l'effondrement de toutes nos banques - que l'expansion de 17 années a commencé. La Réserve fédérale a alors pu procurer les liquidités demandées par le marché en vue de capitaliser avec les taux d'imposition plus faibles de Reagan. C'est ce qui s'est passé.

Dieu seul sait comment vous avez pu passer tant d'années dans l'administration Reagan, Larry, puis plusieurs années comme gouverneur de la Réserve fédérale, et être aussi mal informé. Milton Friedman n'a pas seulement bousillé le système monétaire mondial, il a également tout le temps combattu les théoriciens de l'offre sur la politique des impôts. C'est Milton Friedman qui a prétendu que LES IMPOTS DOIVENT ETRE REDUITS POUR COUPER LES VIVRES AU GOUVERNEMENT, alors que les théoriciens de l'offre affirmaient qu'il ne fallait les réduire que lorsqu'ils sont plus élevés que nécessaires pour rapporter un niveau voulu de recettes. N'avez-vous pas au moins appris ceci, qui se passait sous votre nez ? Il n'est guère surprenant que George W. Bush ait tellement de difficultés pour être choisi par le Parti Républicain, avec vous comme conseiller économique principal. Cela s'empire. Vous dites : "Evidemment, quelque chose s'est produit dans les années 1980 qui a donné une énergie à l'économie comme jamais auparavant. Quoi donc ? Les marchés ont tout simplement pu faire leur travail. Pour votre information, Larry, un dollar flottant n'a rien a voir avec un "marché libre". C'est un gros bobard que Milton Friedman fait circuler depuis des décennies. C'est quand le dollar est lié à l'or que le marché détermine à la fois la demande de dollars et les dollars fournis. Quand le dollar flotte, c'est le conseil des gouverneurs qui détermine l'offre de dollars, ce qui détermine d'une certaine manière également la demande de dollars. Mais ne me croyez pas seulement sur parole. Le sujet a été discuté le 22 juillet 1998 à une réunion de la Sous-commision de politique monétaire intérieure et internationale de la Commission bancaire, avec le Président de la Réserve fédérale (Fed), Alan Greenpan. L'échange suivant s'est produit, entre Greespan et le Républicain Ron Paul [surnommé "Docteur No" pour avoir plusieurs fois été le seul à voter non sur certains sujets qu'il jugeait contraire à la Constitution américaine : embargo, etc. Ce fut également un ancien membre du Parti libertarien, soutenu par Murray Rothbard, NdT] - qui mérite d'être appelé "Dr. Paul" parce qu'il a un diplôme de médecine. Greespan a un doctorat en économie, mais n'a droit qu'à "Mr.", ce qui en dit long sur la valeur d'un doctorat d'économie de nos jours.

Pages correspondant à ce thème sur les projets liberaux.org :

Dr. PAUL : Une très brève question. Vous semblez souhaiter et on vous cite comme souhaitant, un ralentissement de l'économie pour compenser les remous et la faible croissance de l'économie. N'est-il pas vrai que sur un marché libre, avec une monnaie saine, on ne souhaite jamais un ralentissement de l'économie ? On ne souhaite jamais l'idée d'une croissance ralentie et on ne s'en occupe pas ? Et maintenant, on parle ici de quand la Fed va intervenir et ralentir l'économie ? Il semble qu'il y ait un effet bénéfique au fait que le Sud-Est asiatique a tempéré - vous savez, la pression des prix. N'y aurait-il pas là un exemple du fait que le marché libre fonctionnerait mieux que le marché que nous connaissons ?

Mr. GREENSPAN : Je pense que vous devez définir ce que vous entendez par "marché libre". Si vous avez une monnaie décrétée, ce qui est le cas partout dans le monde ---

Dr. PAUL : Ce n'est pas un marché libre.

MR. GREESPAN : Ce n'est pas un marché libre. Les banques centrales, par nécessité, déterminent la masse monétaire. Si vous avez un étalon-or ou un autre mécanisme sur lequel la banque centrale n'a pas prise, alors le système fonctionne automatiquement. La raison pour laquelle il y a très peu de soutiens de l'étalon-or est que les conséquences de ce type d'ajustement du marché ne sont pas considérées comme appropriées au 20ème et 21ème siècles. Je suis l'un des rares à garder la nostalgie du bon vieil étalon-or, mais je dois vous dire que je fais partie d'une très petite minorité au sein de mes collègues.

wl:Milton Friedman

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