Différences entre les versions de « Johan Norberg:Le droit de choisir sa culture »

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Les nouvelles technologies de l'information sont en train de révolutionner les anciennes activités économiques un peu partout. Des centaines d'artisans — dont de nombreuses femmes — en Égypte, au Liban, au Maroc et en Tunisie, qui n'avaient jamais eu accès au marchés internationaux, peuvent maintenant vendre leurs produits à l'étranger grâce au réseau "Le Souk virtuel" sur le Web. Les ventes augmentent et les artisans peuvent garder une plus grande part des bénéfices que dans les marchés traditionnels.
Les nouvelles technologies de l'information sont en train de révolutionner les anciennes activités économiques un peu partout. Des centaines d'artisans — dont de nombreuses femmes — en Égypte, au Liban, au Maroc et en Tunisie, qui n'avaient jamais eu accès au marchés internationaux, peuvent maintenant vendre leurs produits à l'étranger grâce au réseau "Le Souk virtuel" sur le Web. Les ventes augmentent et les artisans peuvent garder une plus grande part des bénéfices que dans les marchés traditionnels.


De la même façon qu'ils peuvent fournir certains services à des compagnies occidentales en communiquant avec le siège social par satellite ou par Internet, les habitants des pays en voie de développement peuvent obtenir de l'information et des ressouces. Grâce à Internet, recevoir des conseils médicaux fiables ou une éducation supérieure n'est plus l'apanage de ceux qui vivent dans les grandes villes. On peut déplorer la lenteur des progrès en notant que seulement 5% de la population mondiale, concentré dans les pays riches d'Occident, a accès à Internet, mais c'est faire fi de l'évolution historique. Internet existe depuis environ 3000 jours et a déjà rejoint une personne sur vingt dans le monde. Il s'agit de la diffusion technologique la plus rapide dans l'histoire de l'humanité. Le téléphone existe depuis cent vingt-cinq ans et même aujourd'hui, la moitié de la population mondiale ne l'a jamais utilisé. Cette fois, les choses évoluent beaucoup plus rapidement, et c'est la mondialisation qui le permet. A Pékin et Shanghai, une famille sur dix possède un ordinateur et d'ici quelques années, le chinois sera la langue la plus utilisée du Web.
De la même façon qu'ils peuvent fournir certains services à des compagnies occidentales en communiquant avec le siège social par satellite ou par Internet, les habitants des pays en voie de développement peuvent obtenir de l'information et des ressources. Grâce à Internet, recevoir des conseils médicaux fiables ou une éducation supérieure n'est plus l'apanage de ceux qui vivent dans les grandes villes. On peut déplorer la lenteur des progrès en notant que seulement 5% de la population mondiale, concentré dans les pays riches d'Occident, a accès à Internet, mais c'est faire fi de l'évolution historique. Internet existe depuis environ 3000 jours et a déjà rejoint une personne sur vingt dans le monde. Il s'agit de la diffusion technologique la plus rapide dans l'histoire de l'humanité. Le téléphone existe depuis cent vingt-cinq ans et même aujourd'hui, la moitié de la population mondiale ne l'a jamais utilisé. Cette fois, les choses évoluent beaucoup plus rapidement, et c'est la mondialisation qui le permet. A Pékin et Shanghai, une famille sur dix possède un ordinateur et d'ici quelques années, le chinois sera la langue la plus utilisée du Web.


Le fait que les pays en voie de développement puissent maintenant prendre des "raccourcis" pour se développer évoque l'image d'une destination commune au bout du chemin, vers laquelle toutes les sociétés du monde convergent. Beaucoup de gens sont troublés par cette perspective. Ils craignent une "McDonaldisation" du monde, un processus de standardisation au terme duquel tout le monde finira par porter le même type de vêtements, manger la même sorte de nourriture et voir les mêmes films. Mais ceci n'est pas une description exacte du processus de mondialisation. Quiconque veut, de nos jours, aller au restaurant dans une grande ville occidentale n'a évidemment aucune difficulté à trouver des hamburgers et du Coca-Cola, pas plus que des sushis, des kebabs, de la nourriture tex-mex, thaïlandaise, chinoise ou encore des fromages français et du cappucino. Nous savons que les Américains écoutent la musique de Madonna et vont voir les films de Bruce Willis, mais on oublie trop facilement que, aux États-Unis, il existe 1700 orchestres symphoniques, et qu'on y enregistre chaque année 7,5 millions de visites à l'opéra et 500 millions de visites dans les musées. [2] La mondialisation nous apporte non seulement les feuilletons américains et MTV, mais aussi des films répertoire sur Movie Channel, des documentaires sur Discovery et History Channel, et des nouvelles sur CNN et CNBC. Les chefs-d'oeuvres de la musique et de la littérature ne sont qu'à quelques clics de souris sur le Web, et les classiques du cinéma peuvent être loués au vidéoclub le plus près.
Le fait que les pays en voie de développement puissent maintenant prendre des "raccourcis" pour se développer évoque l'image d'une destination commune au bout du chemin, vers laquelle toutes les sociétés du monde convergent. Beaucoup de gens sont troublés par cette perspective. Ils craignent une "McDonaldisation" du monde, un processus de standardisation au terme duquel tout le monde finira par porter le même type de vêtements, manger la même sorte de nourriture et voir les mêmes films. Mais ceci n'est pas une description exacte du processus de mondialisation. Quiconque veut, de nos jours, aller au restaurant dans une grande ville occidentale n'a évidemment aucune difficulté à trouver des hamburgers et du Coca-Cola, pas plus que des sushis, des kebabs, de la nourriture tex-mex, thaïlandaise, chinoise ou encore des fromages français et du cappucino. Nous savons que les Américains écoutent la musique de Madonna et vont voir les films de Bruce Willis, mais on oublie trop facilement que, aux États-Unis, il existe 1700 orchestres symphoniques, et qu'on y enregistre chaque année 7,5 millions de visites à l'opéra et 500 millions de visites dans les musées. [2] La mondialisation nous apporte non seulement les feuilletons américains et MTV, mais aussi des films répertoire sur Movie Channel, des documentaires sur Discovery et History Channel, et des nouvelles sur CNN et CNBC. Les chefs-d'oeuvres de la musique et de la littérature ne sont qu'à quelques clics de souris sur le Web, et les classiques du cinéma peuvent être loués au vidéoclub le plus près.
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