Différences entre les versions de « L'éthique, un drôle de truc ! »

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''Deuxièmement'' : être libre de faire ''une tentative'' ne garantit pas la ''réussite''. La liberté (qui consiste à choisir dans le domaine du possible) n'est pas l'omnipotence qui serait de toujours réussir ce qu'on entreprend, même l'impossible). C'est pourquoi plus grande sera notre ''capacité'' d'action, plus efficace sera notre liberté. Je suis libre de vouloir escalader le Mont Everest, mais, étant donné mon état physique lamentable et mon absence d'entraînement en alpinisme, il est pratiquement impossible que j'atteigne mon objectif. En revanche, je suis libre de lire ou de ne pas lire, mais, ayant appris à lire quand j'étais enfant, je n'aurais pas trop de mal à m'y mettre si j'en ai envie. Il y a des choses qui dépendent de ma volonté (c'est cela être libre), mais ''tout'' ne dépend pas de ma volonté (autrement, je serais omnipotent), car le monde est plein de volontés et d'impératifs qui échappent à mon contrôle. Si je ne me connais pas moi-même, et si je ne connais pas le monde dans lequel je vis, ma liberté ''se brisera'' un jour ou l'autre contre ces impératifs. Mais, détail important, cela ne m'empêchera pas d'être libre...même si cela me fait mal.
''Deuxièmement'' : être libre de faire ''une tentative'' ne garantit pas la ''réussite''. La liberté (qui consiste à choisir dans le domaine du possible) n'est pas l'omnipotence qui serait de toujours réussir ce qu'on entreprend, même l'impossible). C'est pourquoi plus grande sera notre ''capacité'' d'action, plus efficace sera notre liberté. Je suis libre de vouloir escalader le Mont Everest, mais, étant donné mon état physique lamentable et mon absence d'entraînement en alpinisme, il est pratiquement impossible que j'atteigne mon objectif. En revanche, je suis libre de lire ou de ne pas lire, mais, ayant appris à lire quand j'étais enfant, je n'aurais pas trop de mal à m'y mettre si j'en ai envie. Il y a des choses qui dépendent de ma volonté (c'est cela être libre), mais ''tout'' ne dépend pas de ma volonté (autrement, je serais omnipotent), car le monde est plein de volontés et d'impératifs qui échappent à mon contrôle. Si je ne me connais pas moi-même, et si je ne connais pas le monde dans lequel je vis, ma liberté ''se brisera'' un jour ou l'autre contre ces impératifs. Mais, détail important, cela ne m'empêchera pas d'être libre...même si cela me fait mal.


Dans la réalité, beaucoup de forces ''limitent'' notre liberté, des tremblements de terre aux tyrans en passant par les maladies. Mais notre liberté est aussi une force dans le monde, ''notre'' force. Cependant, si tu parles avec les gens, tu découvriras qu'ils ont plus souvent confiance des limites de leur liberté que de leur liberté à proprement parlé. Ils te diront : "Liberté ? Mais de quelle liberté parles-tu ? Comment peut-on être libre quand la télévision nous bourre le crâne, quand les gouvernants nous trompent et nous manipulent, quand les terroristes nous menacent, quand les drogues nous réduisent à l'esclavage, et quand par dessus le marché, je n'ai pas assez d'argent pour m'acheter la moto que je voudrais ?" Et si tu y regardes d'un peu plus près, tu t'aperçeveras que ceux qui tiennent ces discours, sous couvert de se plaindre, sont en réalité ravis de savoir qu'ils ne sont pas libres. Au fond, ils se disent : "Ouf ! Nous voilà débarrassés d'un sacré poid ! Comme nous ne sommes pas libres, nous ne pouvons pas être responsables de ce qui nous arriveras..." Mais je suis sûr que personne — ''personne'' — n'est vraiment convaincu de ne pas être libre ; personne ne peut admettre qu'il fonctionne comme un mécanisme d'horlogerie implacable ou comme un termite. On peut trouver qu'il est très ''difficile'' de faire librement certains choix dans certaines circonstances : par exemple, entrer dans une maison en flamme pour sauver un enfant, ou s'opposer fermement à un tyran), et qu'il vaut mieux dire qu'il n'y a pas de liberté pour ne pas avouer qu'on préfère librement la solution de facilité, à savoir attendre les pompiers ou lécher la botte qui vous piétine. Mais, intérieurement, une voix s'obstine à répéter : "Si tu avais voulu..."
Dans la réalité, beaucoup de forces ''limitent'' notre liberté, des tremblements de terre aux tyrans en passant par les maladies. Mais notre liberté est aussi une force dans le monde, ''notre'' force. Cependant, si tu parles avec les gens, tu découvriras qu'ils ont plus souvent confiance des limites de leur liberté que de leur liberté à proprement parlé. Ils te diront : "Liberté ? Mais de quelle liberté parles-tu ? Comment peut-on être libre quand la télévision nous bourre le crâne, quand les gouvernants nous trompent et nous manipulent, quand les terroristes nous menacent, quand les drogues nous réduisent à l'esclavage, et quand par dessus le marché, je n'ai pas assez d'argent pour m'acheter la moto que je voudrais ?" Et si tu y regardes d'un peu plus près, tu t'aperçeveras que ceux qui tiennent ces discours, sous couvert de se plaindre, sont en réalité ravis de savoir qu'ils ne sont pas libres. Au fond, ils se disent : "Ouf ! Nous voilà débarrassés d'un sacré poid ! Comme nous ne sommes pas libres, nous ne pouvons pas être responsables de ce qui nous arrivera..." Mais je suis sûr que personne — ''personne'' — n'est vraiment convaincu de ne pas être libre ; personne ne peut admettre qu'il fonctionne comme un mécanisme d'horlogerie implacable ou comme un termite. On peut trouver qu'il est très ''difficile'' de faire librement certains choix dans certaines circonstances : par exemple, entrer dans une maison en flamme pour sauver un enfant, ou s'opposer fermement à un tyran), et qu'il vaut mieux dire qu'il n'y a pas de liberté pour ne pas avouer qu'on préfère librement la solution de facilité, à savoir attendre les pompiers ou lécher la botte qui vous piétine. Mais, intérieurement, une voix s'obstine à répéter : "Si tu avais voulu..."


Si quelqu'on s'obstine à dire que les hommes ne sont pas libres, je te conseille de lui appliquer le test de philosophe romain. Dans l'Antiquité, un philosophe romain discutait avec un ami qui niait la liberté humaine et assurait que les hommes n'ont pas d'autres choix que de faire ce qu'ils font. Le philosophe prit sa canne et se mit à le frapper de toutes ses forces. "Arrête, ça suffit, arrête de me frapper !" criait l'autre. Mais le philosphe, sans cesser la bastonnade, continuait d'argumenter : "N'as-tu pas dit que je ne suis pas libre et que je n'ai pas le choix de faire autre chose que ce que je fais ? Alors, ne gaspille pas ta salive en me demandant d'arrêter : je suis un automate." Et le philosophe ne suspendit sa râclée que lorsque l'ami eut reconnu que le philosophe pouvait librement cesser de le battre. Le test est valable, mais je te conseille de ne l'utiliser qu'en dernier recours et toujours avec des amis qui ne connaissent pas les arts martiaux...
Si quelqu'on s'obstine à dire que les hommes ne sont pas libres, je te conseille de lui appliquer le test de philosophe romain. Dans l'Antiquité, un philosophe romain discutait avec un ami qui niait la liberté humaine et assurait que les hommes n'ont pas d'autres choix que de faire ce qu'ils font. Le philosophe prit sa canne et se mit à le frapper de toutes ses forces. "Arrête, ça suffit, arrête de me frapper !" criait l'autre. Mais le philosphe, sans cesser la bastonnade, continuait d'argumenter : "N'as-tu pas dit que je ne suis pas libre et que je n'ai pas le choix de faire autre chose que ce que je fais ? Alors, ne gaspille pas ta salive en me demandant d'arrêter : je suis un automate." Et le philosophe ne suspendit sa râclée que lorsque l'ami eut reconnu que le philosophe pouvait librement cesser de le battre. Le test est valable, mais je te conseille de ne l'utiliser qu'en dernier recours et toujours avec des amis qui ne connaissent pas les arts martiaux...
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