Différences entre les versions de « Frédéric Bastiat:Biographie »

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Émeutes, fusillades, abdication, pillage des Tuileries, République, gouvernement provisoire, tout bascule en quelques jours, en quelques heures. Chacun considère sous tous les angles possibles "la question sociale", "le problème social". La plus forte critique de Bastiat tient en une phrase : "Tous ont vu entre l'humanité et le législateur les mêmes rapports qui existent entre l'argile et le potier."
Émeutes, fusillades, abdication, pillage des Tuileries, République, gouvernement provisoire, tout bascule en quelques jours, en quelques heures. Chacun considère sous tous les angles possibles "la question sociale", "le problème social". La plus forte critique de Bastiat tient en une phrase : "Tous ont vu entre l'humanité et le législateur les mêmes rapports qui existent entre l'argile et le potier."


A qui appartient le produit manufacturé ? A l'ouvrier qui l'a fait, au capitaliste qui possède la manufacture ? A qui appartient la terre ? À celui qui la met en valeur de sa charrue, à celui dont les ancêtres se la sont appropriée ? Et les loyers ? Et le prêt à intérêt ? "La propriété, c'est le vol ! " conclut Pierre Joseph Proudhon. Pourquoi certains ont-ils tout et d'autres rien ? Redistribuons tout, s'écrient les communistes. Bastiat ne manque pas l'occasion d'enfoncer le clou : " Le protectionnisme a été l'avant-coureur du communisme ; je dis plus, il a été sa prenùère manifestation. Car, que demandent aujourd'hui les classes souffrantes ? Elles ne demandent pas autre chose que ce qu'ont demandé et obtenu les capitalistes et les propriétaires fonciers. Elles demandent l'intervention de la loi pour équilibrer, pondérer, égaliser la richesse. Ce qu'ils ont fait par la douane, elles veulent le faire pour d'autres institutions ; mais le principe est toujours le même : prendre législativement aux uns pour donner aux autres".
A qui appartient le produit manufacturé ? A l'ouvrier qui l'a fait, au capitaliste qui possède la manufacture ? A qui appartient la terre ? À celui qui la met en valeur de sa charrue, à celui dont les ancêtres se la sont appropriée ? Et les loyers ? Et le prêt à intérêt ? "La propriété, c'est le vol ! " conclut Pierre Joseph Proudhon. Pourquoi certains ont-ils tout et d'autres rien ? Redistribuons tout, s'écrient les communistes. Bastiat ne manque pas l'occasion d'enfoncer le clou : " Le protectionnisme a été l'avant-coureur du communisme ; je dis plus, il a été sa première manifestation. Car, que demandent aujourd'hui les classes souffrantes ? Elles ne demandent pas autre chose que ce qu'ont demandé et obtenu les capitalistes et les propriétaires fonciers. Elles demandent l'intervention de la loi pour équilibrer, pondérer, égaliser la richesse. Ce qu'ils ont fait par la douane, elles veulent le faire pour d'autres institutions ; mais le principe est toujours le même : prendre législativement aux uns pour donner aux autres".
Notre droit, issu du droit romain, régente la propriété. Affligé qu'on se règle encore sur un peuple qui vivait de rapine et d'esclavage, Bastiat considère que la notion de propriété précède celle de droit. Et de réclamer contre le monopole de l'enseignement du droit, contre "l'éducation universitaire et cléricale", qui dispensent à la jeunesse "cette atmosphère de guerre et d'esclavage". Pas plus qu'il n'approuve une éducation nationale, Bastiat n'admet que l'Etat décrète une religion nationale.
Notre droit, issu du droit romain, régente la propriété. Affligé qu'on se règle encore sur un peuple qui vivait de rapine et d'esclavage, Bastiat considère que la notion de propriété précède celle de droit. Et de réclamer contre le monopole de l'enseignement du droit, contre "l'éducation universitaire et cléricale", qui dispensent à la jeunesse "cette atmosphère de guerre et d'esclavage". Pas plus qu'il n'approuve une éducation nationale, Bastiat n'admet que l'Etat décrète une religion nationale.
La loi doit servir à éviter l'injustice, rien de plus. Si elle sert à prendre aux uns pour donner aux autres, elle sera cause perpétuelle de haine, de discorde et de révolution. C'est ainsi qu'aux Etats-Unis la guerre civile lui semble inévitable à cause de l'esclavage et du protectionnisme.
La loi doit servir à éviter l'injustice, rien de plus. Si elle sert à prendre aux uns pour donner aux autres, elle sera cause perpétuelle de haine, de discorde et de révolution. C'est ainsi qu'aux Etats-Unis la guerre civile lui semble inévitable à cause de l'esclavage et du protectionnisme.
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