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Après cinquante années d'essais et l'équivalent de 600 milliards de dollars donnés en [[:wl:aide au développement|aide au développement]] avec quasiment aucune augmentation dans les niveaux de vie en Afrique, je peux donner cette réponse négative de façon bien assurée. Les défenseurs de l'aide au développement parlent de solutions bon marché comme les sels de réhydration à avaler qui permettrait de sauver un bébé en train de mourrir de diarrhées, les médicaments antimalaria qui sauveraient quelqu'un en train d'en mourir ou bien les moustiquaires à 5$ qui les empêcheraient d'attraper la malaria. Cependant, en dépit de l'aide au développement coulant à flots, deux millions de bébés moururent encore de diarrhées l'an dernier, plus d'un million de personnes moururent encore de la malaria et la plupart des victimes potentielles de la malaria ne dorment pas sous des moustiquaires. Clairement, l'argent seul ne règle pas les problèmes. Ce qui est nécessaire à la place, ce sont des entrepreneurs dans les affaires, le social et le politique, qui prennent la responsabilité de, par exemple, s'assurer que les médicaments atteignent les victimes, au lieu de slogans plus grandioses à propos de solutions administratives qui ne servent que de véhicules publicitaires pour lever plus d'argent au profit de bureaucraties de l'aide au développement inefficaces. Ces entrepreneurs devraient rendre compte de leurs résultats, à l'inverse des bureaucrates de l'aide au développement et des politiciens du monde développé qui font des promesses dont ils ne sont responsables devant personne. Quant à la facilitation du développement africain, la [[:wl:capitalisme libéral|libre-entreprise]] a été le moyen expérimenté avec succès partout ailleurs pour sortir de la pauvreté et ce serait condescendant de suggérer que cela ne puisse pas marcher en Afrique. L'espoir de l'Afrique est bien plus dans des hommes d'affaires comme Alieu Conteh, qui lança une entreprise de téléphonie mobile au succès colossal en RDC en plein pendant la guerre civile que des célébrités promouvant l'aide au développement comme Bono. Les africains sont loins d'petre condamnés à être les pupilles impotents de riches donateurs : les [[:wl:liberté économique|libertés économique]] et politique permettront aux Africains de résoudre eux-même leurs propres problèmes.
Après cinquante années d'essais et l'équivalent de 600 milliards de dollars donnés en [[:wl:aide au développement|aide au développement]] avec quasiment aucune augmentation dans les niveaux de vie en Afrique, je peux donner cette réponse négative de façon bien assurée. Les défenseurs de l'aide au développement parlent de solutions bon marché comme les sels de réhydration à avaler qui permettrait de sauver un bébé en train de mourir de diarrhées, les médicaments anti-malaria qui sauveraient quelqu'un en train d'en mourir ou bien les moustiquaires à 5$ qui les empêcheraient d'attraper la malaria. Cependant, en dépit de l'aide au développement coulant à flots, deux millions de bébés moururent encore de diarrhées l'an dernier, plus d'un million de personnes moururent encore de la malaria et la plupart des victimes potentielles de la malaria ne dorment pas sous des moustiquaires. Clairement, l'argent seul ne règle pas les problèmes. Ce qui est nécessaire à la place, ce sont des entrepreneurs dans les affaires, le social et le politique, qui prennent la responsabilité de, par exemple, s'assurer que les médicaments atteignent les victimes, au lieu de slogans plus grandioses à propos de solutions administratives qui ne servent que de véhicules publicitaires pour lever plus d'argent au profit de bureaucraties de l'aide au développement inefficaces. Ces entrepreneurs devraient rendre compte de leurs résultats, à l'inverse des bureaucrates de l'aide au développement et des politiciens du monde développé qui font des promesses dont ils ne sont responsables devant personne. Quant à la facilitation du développement africain, la [[:wl:capitalisme libéral|libre-entreprise]] a été le moyen expérimenté avec succès partout ailleurs pour sortir de la pauvreté et ce serait condescendant de suggérer que cela ne puisse pas marcher en Afrique. L'espoir de l'Afrique est bien plus dans des hommes d'affaires comme Alieu Conteh, qui lança une entreprise de téléphonie mobile au succès colossal en RDC en plein pendant la guerre civile que des célébrités promouvant l'aide au développement comme Bono. Les africains sont loins d'être condamnés à être les pupilles impotents de riches donateurs : les [[:wl:liberté économique|libertés économique]] et politique permettront aux Africains de résoudre eux-même leurs propres problèmes.


[[:wl:William Easterly|William Easterly]] est professeur d'économie à la New York University, spécialiste de l'aide au développement.
[[:wl:William Easterly|William Easterly]] est professeur d'économie à la New York University, spécialiste de l'aide au développement.
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[[wl:William Easterly]]
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Version actuelle datée du 29 mai 2022 à 09:24

William Easterly
1944
Auteur Libéral classique
Citations
Galaxie liberaux.org
Wikibéral
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William Easterly:L'argent résoudra-t-il les problèmes de développement de l'Afrique. Non.
L'argent résoudra-t-il les problèmes de développement de l'Afrique? Non.


Anonyme


Article paru initialement dans le recueil de la Templeton Foundation, avec pour titre "Will Money Solve Africa's Development Problems? No", traduction Quentin Michon, 2009

Après cinquante années d'essais et l'équivalent de 600 milliards de dollars donnés en aide au développement avec quasiment aucune augmentation dans les niveaux de vie en Afrique, je peux donner cette réponse négative de façon bien assurée. Les défenseurs de l'aide au développement parlent de solutions bon marché comme les sels de réhydration à avaler qui permettrait de sauver un bébé en train de mourir de diarrhées, les médicaments anti-malaria qui sauveraient quelqu'un en train d'en mourir ou bien les moustiquaires à 5$ qui les empêcheraient d'attraper la malaria. Cependant, en dépit de l'aide au développement coulant à flots, deux millions de bébés moururent encore de diarrhées l'an dernier, plus d'un million de personnes moururent encore de la malaria et la plupart des victimes potentielles de la malaria ne dorment pas sous des moustiquaires. Clairement, l'argent seul ne règle pas les problèmes. Ce qui est nécessaire à la place, ce sont des entrepreneurs dans les affaires, le social et le politique, qui prennent la responsabilité de, par exemple, s'assurer que les médicaments atteignent les victimes, au lieu de slogans plus grandioses à propos de solutions administratives qui ne servent que de véhicules publicitaires pour lever plus d'argent au profit de bureaucraties de l'aide au développement inefficaces. Ces entrepreneurs devraient rendre compte de leurs résultats, à l'inverse des bureaucrates de l'aide au développement et des politiciens du monde développé qui font des promesses dont ils ne sont responsables devant personne. Quant à la facilitation du développement africain, la libre-entreprise a été le moyen expérimenté avec succès partout ailleurs pour sortir de la pauvreté et ce serait condescendant de suggérer que cela ne puisse pas marcher en Afrique. L'espoir de l'Afrique est bien plus dans des hommes d'affaires comme Alieu Conteh, qui lança une entreprise de téléphonie mobile au succès colossal en RDC en plein pendant la guerre civile que des célébrités promouvant l'aide au développement comme Bono. Les africains sont loins d'être condamnés à être les pupilles impotents de riches donateurs : les libertés économique et politique permettront aux Africains de résoudre eux-même leurs propres problèmes.

William Easterly est professeur d'économie à la New York University, spécialiste de l'aide au développement.

wl:William Easterly