Différences entre les versions de « Friedrich A. Hayek:Hayek et Mandeville »

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{{titre2|Vices privés, vertus publiques<br>Mandeville, la tradition libérale et Hayek|Analyse d'Eric Oudin|}}
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Le nom de Mandeville (1) n'est pas inconnu de ceux qui s'intéressent à l'économie politique : Marx et Keynes, Hayek plus récemment, s'y réfèrent en termes élogieux. A son œivre majeure, La Fable des abeilles, reste attaché le souvenir du plus retentissant scandale qui ait ébranlé l'Europe des Lumières. De quoi s'agit-il ? En 1705, Mandeville fait paraître anonymement une fable versifiée, "La ruche mécontente ou les coquins devenus honnêtes gens", dont la morale affirme paradoxalement que les vices privés font la richesse des nations et que la vertu condamne une grande cité à la pauvreté et à l'indigence. En 1714, il publie La Fable des abeilles, c'est-à-dire le poème de 1075 suivi de vingt "Remarques" qui commentent le poème vers par vers. La page de titre en dit assez l'intention : "La Fable des abeilles ou Les vices privés font le bien public contenant plusieurs discours qui montrent que les défauts des hommes, dans l'humanité dépravée, peuvent être utilisés à l'avantage de la société civile, et qu'on peut leur faire tenir la place des vertus morales." (2) Mais le scandale n'éclate qu'avec l'édition de 1723 qui ajoute à la précédente un "Essai sur la charité et les écoles de charité" dans lequel Mandeville dénonce les institutions charitables et une "Recherche sur la nature de la société". Enfin, en 1729, Mandeville fait suivre la Fable d'une seconde partie composée de six dialogues entre son porte-parole (Cléomène) et un disciple de Shaftesbury (Horace), dans lesquelles il précise et approfondit sa pensée.
Le nom de Mandeville (1) n'est pas inconnu de ceux qui s'intéressent à l'économie politique : Marx et Keynes, Hayek plus récemment, s'y réfèrent en termes élogieux. A son œivre majeure, La Fable des abeilles, reste attaché le souvenir du plus retentissant scandale qui ait ébranlé l'Europe des Lumières. De quoi s'agit-il ? En 1705, Mandeville fait paraître anonymement une fable versifiée, "La ruche mécontente ou les coquins devenus honnêtes gens", dont la morale affirme paradoxalement que les vices privés font la richesse des nations et que la vertu condamne une grande cité à la pauvreté et à l'indigence. En 1714, il publie La Fable des abeilles, c'est-à-dire le poème de 1075 suivi de vingt "Remarques" qui commentent le poème vers par vers. La page de titre en dit assez l'intention : "La Fable des abeilles ou Les vices privés font le bien public contenant plusieurs discours qui montrent que les défauts des hommes, dans l'humanité dépravée, peuvent être utilisés à l'avantage de la société civile, et qu'on peut leur faire tenir la place des vertus morales." (2) Mais le scandale n'éclate qu'avec l'édition de 1723 qui ajoute à la précédente un "Essai sur la charité et les écoles de charité" dans lequel Mandeville dénonce les institutions charitables et une "Recherche sur la nature de la société". Enfin, en 1729, Mandeville fait suivre la Fable d'une seconde partie composée de six dialogues entre son porte-parole (Cléomène) et un disciple de Shaftesbury (Horace), dans lesquelles il précise et approfondit sa pensée.


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42 : Histoire intellectuelle du libéralisme, Hachette, 1987, p. 9-10.</small>   
42 : Histoire intellectuelle du libéralisme, Hachette, 1987, p. 9-10.</small>   
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