Différences entre les versions de « Pascal Salin:Le libéralisme est-il une maladie honteuse ? »

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'''Pascal Salin, le Président du dernier jury de l'agrégation d'économie, est connu pour ses idées libérales. Cela lui a valu une campagne de protestations au vitriol à laquelle une certaine presse se fait complaisamment l'écho.'''
'''Pascal Salin, le Président du dernier jury de l'agrégation d'économie, est connu pour ses idées libérales. Cela lui a valu une campagne de protestations au vitriol à laquelle une certaine presse se fait complaisamment l'écho.'''


Le dénominateur commun des libéraux est de s'opposer à la croissance de l'Etat qu'il conviendrait, à la limite, de réduire à ses fonctions régaliennes. Voilà ce que n'aiment pas entendre les protestataires quels que soient les arguments qui justifient une telle position.
Le dénominateur commun des libéraux est de s'opposer à la croissance de l’État qu'il conviendrait, à la limite, [https://www.wikiberal.org/wiki/Fonctions_r%C3%A9galiennes de réduire à ses fonctions régaliennes]. Voilà ce que n'aiment pas entendre les protestataires quels que soient les arguments qui justifient une telle position.


Or, le libéralisme a des racines intellectuelles solides et lointaines. Il a pris naissance au 18ème siècle, en France, avec les physiocrates appelés aussi à l'époque économistes. Il s'est poursuivi dans notre pays avec les Turgot, Benjamin Constant, Jean-Baptiste Say, Tocqueville et Bastiat et, en Angleterre, avec Hume, Adam Smith, Stuart Mills ou l'école de Manchester.
Or, le libéralisme a des racines intellectuelles solides et lointaines. Il a pris naissance au 18ème siècle, en France, avec les physiocrates appelés aussi à l'époque économistes. Il s'est poursuivi dans notre pays avec les Turgot, Benjamin Constant, Jean-Baptiste Say, Tocqueville et Bastiat et, en Angleterre, avec Hume, Adam Smith, Stuart Mill ou l'école de Manchester.


Remarquons que l'idée fondamentale du libéralisme classique est celle de liberté des échanges. Son application a conduit à de nombreux succès économiques en commençant par l'enrichissement de l'Angleterre à la suite de l'abolition des « corn laws » en 1848 jusqu'au développement du Japon et des « dragons » du sud-est asiatique, développement fondé sur la promotion des exportations. Synonyme pour certains de mondialisation la liberté des échanges est aujourd'hui vivement combattue au nom de l'égalitarisme, faux nez en réalité des groupes qui cherchent à s'enrichir au moyen de subsides et de protections tarifaires.
Remarquons que l'idée fondamentale du libéralisme classique est celle de liberté des échanges. Son application a conduit à de nombreux succès économiques en commençant par l'enrichissement de l'Angleterre à la suite de l'abolition des « corn laws » en 1848 jusqu'au développement du Japon et des « dragons » du sud-est asiatique, développement fondé sur la promotion des exportations. Synonyme pour certains de mondialisation la liberté des échanges est aujourd'hui vivement combattue au nom de l'égalitarisme, faux nez en réalité des groupes qui cherchent à s'enrichir au moyen de subsides et de protections tarifaires.
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Le libéralisme a connu un regain intellectuel au 20ème siècle en combattant les idéologies totalitaires, communistes et nazies, fondées sur le contrôle centralisé et la mainmise de l'Etat sur l'économie. Plus précisément, au cours des années 1930, Friedrich Hayek s'opposa à la fois à Keynes et aux théoriciens de la planification. Aux partisans du premier il expliquait que la création de déficits budgétaires systématiques conduirait inévitablement à l'inflation destructrice de la paix civile. Aux seconds il démontrait que la prospérité et la croissance résultaient de l'utilisation de toutes les informations existant dans la société. Or, la planification réduisant l'information utilisable à celle parvenant au centre, il ne pouvait en résulter que l'appauvrissement généralisé.
Le libéralisme a connu un regain intellectuel au 20ème siècle en combattant les idéologies totalitaires, communistes et nazies, fondées sur le contrôle centralisé et la mainmise de l'Etat sur l'économie. Plus précisément, au cours des années 1930, Friedrich Hayek s'opposa à la fois à Keynes et aux théoriciens de la planification. Aux partisans du premier il expliquait que la création de déficits budgétaires systématiques conduirait inévitablement à l'inflation destructrice de la paix civile. Aux seconds il démontrait que la prospérité et la croissance résultaient de l'utilisation de toutes les informations existant dans la société. Or, la planification réduisant l'information utilisable à celle parvenant au centre, il ne pouvait en résulter que l'appauvrissement généralisé.


A la sortie de la seconde guerre mondiale, Hayek trouva un refuge intellectuel à l'université de Chicago, ses idées semblant unanimement rejetées partout ailleurs dans le monde. Pour organiser l'opposition au totalitarisme en marche, il fonda la Société du Mont Pèlerin, association de penseurs déterminée à étudier et diffuser le libéralisme (Société dont Pascal Salin allait être le président pendant les années 1990).
A la sortie de la seconde guerre mondiale, [[:wl:Friedrich Hayek|Hayek]] trouva un refuge intellectuel à l'université de Chicago, ses idées semblant unanimement rejetées partout ailleurs dans le monde. Pour organiser l'opposition au totalitarisme en marche, il fonda la Société du Mont Pèlerin, association de penseurs déterminée à étudier et diffuser le libéralisme (Société dont Pascal Salin allait être le président pendant les années 1990).


Les événements n'allaient pas tarder à donner raison à Hayek et à ses amis. Dès 1947, Ludwig Erhard, l'un de ses disciples, abolit, au grand effroi des autorités américaines de tutelle, le contrôle des prix en Allemagne. Il s'ensuivit, non la catastrophe prédite à l'époque par des keynésiens influents tels que Kenneth Galbraith, mais une véritable renaissance économique, qualifiée à l'époque de « miracle allemand ».
Les événements n'allaient pas tarder à donner raison à Hayek et à ses amis. Dès 1947, Ludwig Erhard, l'un de ses disciples, abolit, au grand effroi des autorités américaines de tutelle, le contrôle des prix en Allemagne. Il s'ensuivit, non la catastrophe prédite à l'époque par des keynésiens influents tels que Kenneth Galbraith, mais une véritable renaissance économique, qualifiée à l'époque de « miracle allemand ».
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