catallaxia:Citations du jour/décembre
Citations du mois de décembre.
[modifier]1 décembre
« Ce n’est pas le libre-échange qui est la loi du plus fort, mais plutôt le protectionnisme car seuls les pays riches et puissants ont les moyens de mettre en oeuvre des aides pour protéger leurs industries. »
Jean-Louis Caccomo
[modifier]2 décembre
« l'Etat n'a jamais été créé par un "contrat social" ; il naquit toujours de la conquête et de l'exploitation. Le paradigme classique est celui d'une tribu de conquérants, qui pille et assassine les tribus conquises, et qui décide de faire une pause, car elle se rend compte que le temps du pillage sera plus long et plus sûr, et la situation plus plaisante, si les tribus conquises étaient autorisées à vivre et à produire, les conquérants se contentant d'exiger en retour un tribut régulier. »
Murray Rothbard
[modifier]3 décembre
« Le terme « avantages sociaux » est radicalement trompeur. Si la loi oblige les travailleurs qui préféreraient travailler quarante-huit heures à n'en fournir que quarante, ou si elle force des employeurs à supporter certaines dépenses à l'avantage des employés, cette loi ne favorise pas l'employé au détriment de l'employeur. Quelles que soient les dispositions d'une loi de Sécurité sociale, leur incidence retombe en définitive sur l'employé, non sur l'employeur. Ces lois affectent le montant de l'enveloppe de paie; si elles augmentent le prix que l'employeur doit payer pour une unité d'exécution de l'ouvrage, au-dessus du taux potentiel de marché, elles provoquent du chômage institutionnel. La Sécurité sociale ne peut pas imposer aux employeurs l'obligation d'acheter plus cher le travail. Elle impose aux salariés une restriction sur le libre emploi de ce qu'ils gagnent au total. Elle ampute la liberté du travailleur d'arranger son budget familial à sa volonté. »
Ludwig von Mises
[modifier]4 décembre
« Dans une société conforme au Droit où sont privilégiées les méthodes non-coercitives, un minimum de contraintes fortes mais bien distribuées constitue malgré tout et paradoxalement une condition indispensable – et à ce titre, légitime – à la sûreté des individus et à un régime de vie sous le moins de…contraintes possibles. »
Alain Laurent
[modifier]5 décembre
« Collectiviste et anonyme, la Sécurité sociale distribue ses faveurs, obtenues par la spoliation des laborieux, sans le moindre souci du mérite de ses bénéficiaires. Elle crée un sentiment général de paresse, d'irresponsabilité et d'agressivité à l'égard d'autrui qu'on voit culminer aujourd'hui dans la violence qui marque les rapports sociaux. »
Claude Reichman
[modifier]6 décembre
« La prohibition n’est pas uniquement un cauchemar dans la pratique (elle augmente le crime, elle répand le manque de respect pour la loi légitime, etc.) mais elle est également éthiquement inacceptable. Les adultes doivent avoir un droit légal (mais pas moral) de polluer leur corps s’ils le veulent. A ceux qui objectent qu’il s’agit d’une forme lente de suicide, je réponds que le suicide lui-même doit être légal. »
Walter Block
[modifier]7 décembre
« Le "fonds de réserve" de richesse et de capital, hérité des siècles précédents d'activité productive dans un marché relativement libre, est presque épuisé. Depuis plusieurs décennies, depuis la fin des années 1960 ou le début des années 1970, les niveaux de vie réels stagnent ou même baissent en Occident. La dette publique et le coût des systèmes existants de sécurité sociale ont amené la perspective d'un effondrement économique imminent. (...) Si les tendances actuelles se poursuivent, on ne risque rien à dire que l'État-providence occidental, c'est-à-dire la démocratie sociale, s'effondrera tout comme le socialisme oriental, à la soviétique, s'est effondré à la fin des années 1980. »
Hans-Hermann Hoppe
[modifier]8 décembre
« Il y aura toujours des monopoles inévitables, dont le caractère transitoire et temporaire ne se transformera en caractère permanent que sous l'effet de l'intervention des gouvernements. »
Friedrich A. Hayek
[modifier]9 décembre
« S'il y a quelque bénéfice à retirer d'une entreprise, elle n'a pas besoin d'encouragement; s'il n'y a point de bénéfice à en retirer, elle ne mérite pas d'être encouragée. »
Jean-Baptiste Say
[modifier]10 décembre
« Les individus ont des droits et il est des choses que personne ni aucun groupe ne peut leur faire subir. »
Robert Nozick
[modifier]11 décembre
« Le protectionniste est un homme qui surveille avec vigilance les progrès de la science et de l'industrie, pour empêcher ses compatriotes d'en profiter. Chaque fois qu'un de ces progrès réduit le prix de revient d'un produit, il évoque un spectre, un croquemitaine, et il crie à ses compatriotes de trembler devant ce nouveau danger qui risque de leur permettre de satisfaire certains de leurs besoins à moins de frais. Demain un nouveau perfectionnement, une nouvelle invention abaisse de nouveau le prix de revient de l'objet surtaxé. Dans sa lutte contre le progrès du dehors, le protectionniste est condamné à des défaites fatales. Il lui est aussi impossible d'arrêter l'effort constant de l'humanité vers la réduction du prix de revient qu'il a été impossible aux juges de Galilée d'arrêter le mouvement de la terre. »
Yves Guyot
[modifier]12 décembre
« en réalité, l'Etat est cette organisation qui, dans l'ordre social, essaie de maintenir un monopole de l'usage de la force et de la violence sur un territoire donné ; en particulier, c'est la seule organisation dans la société qui tire sa richesse non pas de contributions ou de paiements volontaires versés en contrepartie de services fournis, mais de la coercition. Tandis que les individus ou les entreprises obtiennent leur revenu par la production de marchandises et de services, ou par la vente paisible et volontaire de ces produits et services à d'autres agents, l'Etat s'enrichit par l'utilisation de la contrainte, c'est-à-dire par l'utilisation et la menace de la prison ou de la baïonnette. Ayant employé la force et la violence pour obtenir son revenu, l'Etat continue ensuite, en règle générale, par réglementer et dicter les actions de ses différents sujets. »
Murray Rothbard
[modifier]13 décembre
« La règle absolue, axiomatique, est que la redistribution politique est administrée par les puissants aux dépens des faibles. La règle générale est qu'elle se fait au profit de ces mêmes puissants. La vraisemblance veut que si les riches ne sont pas puissants, ni les puissants riches, ça ne dure généralement pas très longtemps. »
François Guillaumat
[modifier]14 décembre
« Le commandement : « Nul ne prendra l’initiative d’une agression physique... » est une garantie que chaque être humain reçoit de tous les autres, mais cette formulation sous forme d’interdiction ne constitue pas à proprement parler un droit. Le juste énoncé, qui est le mode positif de la non-agression, dirait plutôt : « Chacun peut faire ce qu’il veut avec ce qui lui appartient, et seulement avec ce qui lui appartient ». A la suite de beaucoup de libéraux conséquents, nous venons de déclarer le seul Droit de l’Homme. Il n’existe fondé en raison qu’un seul Droit de l’être humain, prévalant universellement, et c’est celui-là : Chacun peut faire ce qu’il veut avec ce qui lui appartient et seulement avec ce qui lui appartient. Tous les autres prétendus droits, proclamés ici ou là, dans le meilleur des cas, ne déclinent que des applications particulières de ce Droit fondamental, et plus souvent, ne font que le restreindre ou l’invalider. »
Christian Michel
[modifier]15 décembre
« Il y a la spoliation extra-légale et la spoliation légale (...) Or, la spoliation légale peut s'exercer d'une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d'organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l'assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c'est l'ensemble de tous ces plans, en ce qu'ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. »
Frédéric Bastiat
[modifier]16 décembre
« La production de la sécurité doit, dans l'intérêt des consommateurs de cette denrée immatérielle, demeurer soumise à la loi de la libre concurrence. D'où il résulte: Qu'aucun gouvernement ne devrait avoir le droit d'empêcher un autre gouvernement de s'établir concurremment avec lui, ou d'obliger les consommateurs de sécurité de s'adresser exclusivement à lui pour cette denrée. »
Gustave de Molinari
[modifier]17 décembre
« Les mystiques de l'esprit croient à la conscience sans existence, et les mystiques du muscle, à l'existence sans conscience. »
Ayn Rand
[modifier]18 décembre
« Le mot croissance n'est donc pas seulement synonyme d'accumulation croissante. Il est ainsi, d'abord et avant tout, l'expression d'un mouvement dynamique dont la caractéristique est de contraindre les producteurs à offrir aux consommateurs les moyens d'accéder à des "technologies" d'usage de leur temps de plus en plus efficientes. »
Henri Lepage
[modifier]19 décembre
« Les fruits ne comptent pour rien, l’arbre capitaliste est toujours coupable. Par contre les fruits du communisme sous toutes ses formes sont toujours empoisonnés mais l’arbre n’est jamais à blâmer, seul son jardinier le serait ! »
Xavier Prégentil
[modifier]20 décembre
« La législation apparaît aujourd'hui comme un moyen plus rapide, plus rationnel et de plus grande envergure pour résoudre toutes sortes de maux ou de désagréments que les modes d'ajustements individuels spontanés tels que l'arbitrage privé, la signature de contrats ou encore la coutume. On oublie pourtant la plupart du temps de faire remarquer que le remède législatif est peut-être trop rapide pour être efficace, trop imprévisible pour être complètement bénéfique, et beaucoup trop soumis à la contingence des points de vue et des intérêts d'une poignée d'individus (les législateurs), quels qu'ils soient, pour être une solution satisfaisante pour tous. Même lorsque ces mises en garde sont prises en compte, la critique porte généralement plus sur certaines lois en particulier que sur la législation en elle-même, et on cherche plutôt de "meilleures" lois qu'une solution autre que la législation. »
Bruno Leoni
[modifier]21 décembre
« Le communisme est un bel idéal. Que les communistes s'organisent dans leurs communes et phalanstères, qu'ils affichent leur bonheur d'y vivre, et ils seront rejoints par des millions et des milliards de gens. (...) Ce qu'il faut combattre n'est pas le communisme, ni aucune autre idéologie, mais la traduction politique de cette idéologie. »
Christian Michel
[modifier]22 décembre
« Avec la plus méchante des multinationales, vous pouvez choisir de n'avoir aucune relation : vous vous passerez de ses produits et elle n'obtiendra pas un sou de vous. Puis essayez de faire la même chose avec l'Etat : refusez ses services et cessez de payer l'impôt. Vous verrez qui a le pouvoir dans le poulailler. »
Pierre Lemieux
[modifier]23 décembre
« Cet argument selon lequel la « loi du plus fort » va régner si on laisse les gens et entreprises compétitionner librement est l'une des idées les plus fallacieuses de nos adversaires. Dans un marché libre et compétitif, « le plus fort » n'élimine pas ses concurrents, il n'est au contraire que celui qui détient un avantage momentané dans une réalité toujours en mouvement. Chaque nouvelle technologie, chaque nouvelle idée, crée de nouveaux besoins, de nouveaux marchés, qui permettront à d'autres de trouver de nouvelles niches pour écouler produits et services. Il n'existe aucune garantie que le plus fort d'aujourd'hui maintienne sa position, à moins bien sûr que ce soit l'État qui choisisse les gagnants au lieu de laisser les consommateurs décider. »
Martin Masse
[modifier]24 décembre
« L'État et la Sécurité Sociale infantilisent la société. Qu'on ne s'étonne pas de ne plus trouver nulle part de solidarité vraie, ni tout simplement d'intérêt pour autrui. L'individu est tout entier tourné vers la conquête de faveurs ou d'avantages qu'il veut soutirer à l'État ou aux organismes sociaux, croyant jouer un bon tour à ces monstres tutélaires, alors que ce faisant, il se coule dans le lit que les pouvoirs lui ont destiné. »
Claude Reichman
[modifier]25 décembre
« L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd'hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d'autrui. Ce sentiment, on n'ose l'afficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on s'adresse à l'État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. » »
Frédéric Bastiat
[modifier]26 décembre
« L'axiome de non-agression est au fondement du libertarisme. Il dénonce comme illicite l'emploi initial de la violence (ou la menace d'employer la violence) contre une personne ou contre sa propriété légitime. Murray Rothbard le caractérise comme le "fil à plomb" du libertarisme : il suffit de suivre ce principe pour en déduire la position libertarienne sur n'importe quel sujet sans exception. »
Walter Block
[modifier]27 décembre
« Paradoxalement les citoyens sont jugés comme assez intelligents pour voter et donc choisir un programme électoral qui va influencer le pays entier, mais ils ne le sont pas assez pour prendre des décisions cohérentes (qui ne toucheront qu'eux) quand cela concerne la drogue. »
Sam Stanley
[modifier]28 décembre
« Qu'est-ce qu'un gouvernement ? Rien de ce que certaines philosophies nébuleuses, ou ce que les velléités du socialisme et du communisme prétendent nous donner à entendre. Ce n'est pas un être à part, supérieur, détaché, différent de ce que nous sommes. C'est une fraction de nous-mêmes. En fin de compte, tout gouvernement est une minorité. »
Francesco Ferrara
[modifier]29 décembre
« La loi du plus fort n'est certainement pas l'anarchie, puisque justement, le plus fort impose sa volonté aux autres; la loi du plus fort, c'est précisément le principe même du pouvoir politique. L'anarchie n'est pas un état "de nature", mais au contraire un état de civilisation très avancé, où les individus sont assez organisés pour régler leurs différends de façon juste, et combattre l'émergence continuelle de nouveaux potentats. »
François-René Rideau
[modifier]30 décembre
« Dans nos sociétés occidentales il n'y a qu'une seule source de monopoles : l'État. Parfois l'État confère un monopole à une société privée, mais bien plus souvent c'est lui-même qui se fait monopoliste dans des industries entières, par exemple, dans l'éducation, dans les transports ferroviaires, dans l'aménagement du territoire, et dans la production d'énergie électrique. Dans tous ces cas, on observe le même phénomène : l'État produit à coûts excessifs et il délivre des services qui ne satisfont pas forcément le consommateur. »
Jörg Guido Hülsmann
[modifier]31 décembre
« Il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle. »