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'''La critique de l'intervention économique'''
'''La critique de l'intervention économique'''


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Il semble bien cependant que les conclusions normatives qui sont tirées du cadre autrichien par Mises et Hayek sont fondées sur un approfondissement insuffisant de l'analyse des relations monétaires et du rôle du crédit. La relation positive notée par Hayek lui-même dans son ouvrage de 1929 entre crédit et croissance, ainsi que les développements de Lachmann sur l'effet positif du crédit sur le rythme du progrès technique, montre bien que l'effet déstabilisateur du crédit n'est pas la conclusion unique que l'on peut tirer de l'approche autrichienne. La critique de Kaldor, quant à elle, insiste sur la primauté de l'accroissement de l'échelle de production et remet en cause le caractère inéluctable du retournement cyclique en l'absence de contrainte de financement ou de hausse des coûts. Une politique économique associant régulation monétaire, budgétaire, et politiques des revenus n'apparaît pas nécessairement incompatible avec l'approche autrichienne. L'idée d'une relation logique, nécessaire, entre la théorie économique autrichienne et les conclusions libérales apparaît ainsi fortement discutable, liée à une analyse trop restreinte des effets de la monnaie et du crédit.
Il semble bien cependant que les conclusions normatives qui sont tirées du cadre autrichien par Mises et Hayek sont fondées sur un approfondissement insuffisant de l'analyse des relations monétaires et du rôle du crédit. La relation positive notée par Hayek lui-même dans son ouvrage de 1929 entre crédit et croissance, ainsi que les développements de Lachmann sur l'effet positif du crédit sur le rythme du progrès technique, montre bien que l'effet déstabilisateur du crédit n'est pas la conclusion unique que l'on peut tirer de l'approche autrichienne. La critique de Kaldor, quant à elle, insiste sur la primauté de l'accroissement de l'échelle de production et remet en cause le caractère inéluctable du retournement cyclique en l'absence de contrainte de financement ou de hausse des coûts. Une politique économique associant régulation monétaire, budgétaire, et politiques des revenus n'apparaît pas nécessairement incompatible avec l'approche autrichienne. L'idée d'une relation logique, nécessaire, entre la théorie économique autrichienne et les conclusions libérales apparaît ainsi fortement discutable, liée à une analyse trop restreinte des effets de la monnaie et du crédit.
 
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