Différences entre les versions de « Friedrich A. Hayek:Hayek et le concept de coercition, par Murray Rothbard »

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Hayek définit, dans ''La Constition de la liberté'', la liberté comme absence de coercition. Mais il n'emploie pas le terme de "coercition" dans le sens précis que nous utilisons, c'est-à-dire l'emploi agressif ou la menace de violence physique contre la personne ou la (juste) propriété d'autrui. Sa définition est beaucoup plus floue et partielle, l'assimilant au "contrôle par quelqu'un de l'environnement ou de la situation d'une autre personne, forçant celle-ci, pour éviter un mal pire, à servir les fins d'un autre au lieu d'agir en fonction de ses propres plans". Certes, la coercition au sens où Hayek emploie ce terme inclut l'emploi agressif de la violence physique mais elle inclut malheureusement aussi des actions pacifiques et non agressives. Quelles sont donc les autres manières non violentes par lesquelles la coercition s'exerce ? Elles comprendraient des modes d'interaction tout à fait volontaires mais qui rendent la vie impossible à moins de se soumettre à toutes les fantaisies, par exemple du "mari qui fait la gueule" ou de la "femme qui n'arrête pas de se plaindre". Hayek reconnaît l'absurdité qu'il y aurait à prôner la transformation en délit pénal de la maussarderie ou de la récrimination, mais il le fait pour une mauvaise raison : parce que cela impliquerait "une coercition encore plus grande". Or, la coercition ne se prête pas vraiment à des opérations arithmétiques.
Hayek définit, dans ''La Constition de la liberté'', la liberté comme absence de coercition. Mais il n'emploie pas le terme de "coercition" dans le sens précis que nous utilisons, c'est-à-dire l'emploi agressif ou la menace de violence physique contre la personne ou la (juste) propriété d'autrui. Sa définition est beaucoup plus floue et partielle, l'assimilant au "contrôle par quelqu'un de l'environnement ou de la situation d'une autre personne, forçant celle-ci, pour éviter un mal pire, à servir les fins d'un autre au lieu d'agir en fonction de ses propres plans". Certes, la coercition au sens où Hayek emploie ce terme inclut l'emploi agressif de la violence physique mais elle inclut malheureusement aussi des actions pacifiques et non agressives. Quelles sont donc les autres manières non violentes par lesquelles la coercition s'exerce ? Elles comprendraient des modes d'interaction tout à fait volontaires mais qui rendent la vie impossible à moins de se soumettre à toutes les fantaisies, par exemple du "mari qui fait la gueule" ou de la "femme qui n'arrête pas de se plaindre". Hayek reconnaît l'absurdité qu'il y aurait à prôner la transformation en délit pénal de la maussarderie ou de la récrimination, mais il le fait pour une mauvaise raison : parce que cela impliquerait "une coercition encore plus grande". Or, la coercition ne se prête pas vraiment à des opérations arithmétiques.


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La théorie des droits individuels de Hayek ne repose ni sur la théorie morale ni sur quelque arrangement social indépendant et non étatique, mais sur l'Etat lui-même. Pour Hayek, ce sont véritablement les hommes de l'Etat et leur "règle de droit" qui créent les droits au lieu de se borner à les identifier et les faire respecter. On ne s'étonne pas alors que l'ouvrage de Hayek avalise une longue liste d'activités étatiques qui violent manifestement les droits et libertés des citoyens individuels.  
La théorie des droits individuels de Hayek ne repose ni sur la théorie morale ni sur quelque arrangement social indépendant et non étatique, mais sur l'Etat lui-même. Pour Hayek, ce sont véritablement les hommes de l'Etat et leur "règle de droit" qui créent les droits au lieu de se borner à les identifier et les faire respecter. On ne s'étonne pas alors que l'ouvrage de Hayek avalise une longue liste d'activités étatiques qui violent manifestement les droits et libertés des citoyens individuels.  
 
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